La recette :

Étape 1 : Dans le bol du robot ou dans un saladier, mélangez le beurre mou avec le sucre jusqu'à obtenir une consistance crémeuse.

Étape 2 : Ajoutez l'œuf entier et le blanc. Réservez le jaune pour la dorure. Ajoutez la poudre d'amande, la vanille et le rhum. Mélangez pour obtenir une préparation homogène.

Étape 3 : Abaissez les deux pâtes feuilletées, découpez-y deux cercles de même diamètre, environ 28 cm. 

Étape 4 : Déposez un premier disque de pâte sur une plaque de cuisson tapissée d'un papier sulfurisé.

Étape 5 : Répartir la frangipane sur toute la surface en laissant un bord d'environ 2 ou 3 cm. Déposez la fève.

Étape 6 : Au pinceau, humidifiez le rebord de pâte. Déposez le deuxième disque au-dessus. Appuyez légèrement avec vos doigts pour souder les bords des deux pâtes sur tout le tour de la galette.

Étape 7 : Chiquetez les bords pour une soudure parfaite : entaillez légèrement le bord des deux pâtes tous les 2 cm. Au pinceau, badigeonnez toute la surface de jaune d'œuf.

Étape 8 : Avec la pointe d'un couteau, dessinez le décor de votre choix à la surface de votre galette en veillant à ne pas percer la pâte.

Étape 9 : Enfournez 40 minutes. Prolongez la cuisson de 5 minutes si nécessaire, la galette doit être parfaitement dorée.

L'histoire de la galette :

Traditionnellement, la galette des rois se mange le 6 janvier chez les chrétiens, ce qui correspond à l'épiphanie, c'est-à-dire l'arrivée des rois mages à Bethléem. Toutefois, il n'y a pas de certitude sur le fait que les rois mages étaient trois, ni même qu'ils aient réellement existé. C'est un chroniqueur italien au 13ème siècle qui leur donnera un nom (Gaspard, Melchior et Balthazar).

Ce qui est certain, c'est que la tradition du partage d'une galette n'est aucunement liée au christianisme. Elle serait plutôt un hommage aux Saturnales de l'époque romaine. Il s'agissait de grandes fêtes en l'honneur de Saturne et avaient lieu entre fin décembre et début janvier. Cette journée était spéciale, car les esclaves étaient invités à partager la galette. De plus, celui qui tombait sur la fève devenait prince des saturnales pendant une journée. La tradition de mettre un enfant sous la table pour distribuer aléatoirement les parts de la galette remonte à cette époque.

Au Moyen-âge, le roi désigné par la fève devait payer l'addition ou une tournée générale à l'ensemble de sa tablée. Puis au XIXème l'on a placé des fèves en porcelaine venue d'Allemagne pour éviter la triche ! La fève représentait tantôt Jésus, un bonnet phrygien, mais aussi des animaux et des signes de chance ! Et savez-vous comment on appelle un collectionneur de fève ? C'est un favophile (aussi appelé fabophile).

Et enfin, pourquoi le nom de "frangipane" ? On le devrait au comte Cesare Frangipani, qui aurait donné la recette qui porte son nom à Catherine de Médicis.

De nos jours, la galette se diversifie à travers le monde. En France, dans le nord-ouest, on parle de galette des rois, tandis que dans le sud, il s'agit d'un gâteau des rois. Puis, on trouve aussi des gâteaux moins connus, comme la « Pogne » au Sud-Est de la France. La galette des rois portugaise est composée d'une pâte briochée arrondie et creusée au centre, représentant la couronne des Rois mages. En Espagne, la couronne des Rois, rappelle la galette briochée parfumée à la fleur d'oranger que l'on retrouve dans le Sud de la France. Plus généralement, là où se trouve le christianisme, il y a une galette des rois ! C'est le cas au Liban, qui généralement est fourrée à la fleur d'oranger. Et même au Japon ! Bien que les communautés chrétiennes soient minoritaires, on retrouve des galettes des rois à base d'écorces confites et de jus de Yuzu.